Yangshuo, province du Guangxi, au nord-est du Vietnam... c'est de là que je vous écris... connexion gratos illimitée a l'hostel... très appréciable !Comme d'hab, je suis toujours un peu en décalage quand je me connecte pour vous envoyer des nouvelles et les photos... je suis maintenant dans un environnement tellement différent que Shanghai me semble déjà loin... Shanghai... la ville à l'origine du voyage... je ne peux quand même pas la squizzer !
D'abord... comme à chaque fois... ça à commence par un voyage en train... et quel train ! IN CRO YA BLE ! Je n'en suis pas revenue du Beijing-Shanghai ! A l'image de la destination : moderne et hi-tech ! Un train aux fenêtres très basses, l'impression d'être au Japon ! Apres le train chinois du transsibérien à l'ambiance an
nées cinquantes très fatiguées, je pensais que tout les trains en Chine seraient pareils... Bah non ! Pas du tout ! Y'a aussi des trains du XXIeme siècle, beau, luxueux, design, aux lumières tamisées et couleurs crèmes, aux très grandes fenêtres... propres ! Bref, j'étais aux anges, au chaud sous ma couette toute propre dans un wagon climatisé, entre petits chaussons en papiers, petit set de toilette, petit porte manteau en satin and THE cerise... petit repas chaud apporté par 
un fort aimable et english spoker steward ! Accompagnée d'une famille bien sympatoche... le pied ! Bienvenue à Shanghai... l'autre Chine ! J'ai relevé ça dans le Routard : "Les jeunes chinois le disent bien : "Pour voir 1 000 ans d'histoire, il faut aller à Pékin, mais pour connaître la Chine actuelle, il faut venir à Shanghai." Et voilà ! En route pour la modernité... et le soleil ! Après 7 jours de gris pékinois c'était aussi un vrai bonheur.Arrivée donc à Shanghai à 7h du mat... La bonne idée
qui me vient c'est bien entendu de prendre le métro... en oubliant au passage que c'est l'heure de pointe ! Avec le gros sac à dos c'était épique ! Parce que bien sûr à Shanghai... y'a beaucoup de monde ! 18 millions d'habitants ! Alors dans le métro, comme dans la rue, y'a des assistants de circulations des flux piétonniers avec leur petits sifflets stridents qui retentissent dès qu'on franchit une ligne au mauvais moment !Bien sûr, la première
chose que j'ai vue pour avoir choisi une adresse sur le Bund... c'est le Bund ! La fameuse avenue qui longe la rivière Huangpu, bordées d'immeubles fin XIXeme-années 30, des banques et des hôtels chics principalement... et face au Bund... Pudong ! La partie moderne de grattes ciel, la fameuse skyline de Shanghai avec la tour Perle d'Orient. A peine le sac
posé, j'ai filé vers le quartier chinois histoire d'appréhender Shanghai progressivement, je me suis dit que ce serait une bonne transition avec Pékin, et effectivement j'y ai retrouvé un peu de l'atmosphère des hutongs, sans les hutongs bien sûr, mais avec aussi des petites ruelles de maisons basses, toutes les petites activités des quartiers popu... balade sous 38,6 degrés ! Même les journaux ont fait leur une sur la chaleur ! Pause rafraîchissante au Jardin Yu, un des plus joli de Chine paraît-il, une vraie merveille dont j'avais commencé par repé
rer les toits recourbés des pavillons depuis une ruelle de la ville chinoise, derrière un grand mur d'enceinte, en me disant que j'aimerai sacrément pouvoir franchir ce mur là... et finalement la bonne surprise, ces vieilles pierres n'étaient autres que celles du fameux jardin !Les jours qui ont suivi, je suis bien entendu allée
me promener du côté de l'ancienne concession française, quartier de rues bordées de platanes, partagé entre un secteur résidentiel de belles maisons et une artère principale toute entière dévouée à la sape chic, grandes enseignes type Gucci et tuti quanti... Au milieu de tout ça, une charmante maison de thé nichée dans un petit jardin où j'ai aussi fait une longue pause via ma première céré
monie du thé.Avant Pudong, je suis passée au musée d'urbanisme, histoire d'avoir quelques clés, comme par exemple qu'en 10 ans ce sont 3000 tours qui ont jailli de terre à Shanghai et que 2000 sont actuellement en projet !!! Là, face à l'immense maquette de la ville on comprend un peu mieux pourquoi on dit d'elle qu'elle est la ville du XXIeme siècle ! Ce qu'ils projettent de fa
ire d'ici 2010 (ils organisent une exposition universelle a cette date) c'est démentiel ! Dans le musée, le must c'est un film en images de synthèses projeté sur 360 degrés, qui t'embarque pendant au moins 20mn dans une bulle au dessus du Shanghai de 2010, une visite guidée virtuelle... une folie ! Le lendemain j'y suis donc allée dans ce fameux quartier de Pudong... en tunnel... dans une petite capsule digne de 
Star Strek ! Et pour changer, j'ai marché, marché, marché ! J'ai passé toute ma journée à m'éloigner un peu du coeur de la city pour avoir un aperçu un peu plus large, jusqu'au pont de Nanpu et aux docks et découvrir des quartiers popu d'habitations dont j'ai du mal à croire qu'ils ne sont pas antérieurs aux tours (on dit qu'il n'y avait que des champs avant à Pudong... bizarre).Et retour aux buildings, aux expats un peu partout attachés caisse en main courant au supermarché où l'on trouv
e de tout à des prix exorbitants ... même du roquefort ! Et puis bien sûr, impossible de résister a la tentation de grimper tout en haut d'une ou deux tours... l'hôtel Hyatt pour commencer... au culot... mon building préféré de l'extérieur et aussi de l'intérieur avec l'incr
oyable atrium de l'hôtel... l'image de Gursky, vous vous souvenez ? Puis au crépuscule, la Perle d'Orient et ses deux bouboules... et à la nuit tombée, retour en ferry !
26 heures de train plus tard (un train intermédiaire cette fois-ci), je débarque a Guilin, ville improbable sur la rivière Li bordée de pains de sucre ! Apres avoir admiré par la fenêtre les paysages de la Chine rurale du sud : montagnes et rizières en étages, buffles à la peau sombre luisante (j'adore ces bêtes là
!), petits chapeaux pointus affairés dans les champs... l'arrivée a Guilin a été super rocambolesque...Peu avant la nuit, totalement perdue parce que débarquée sans le savoir dans une gare super loin du centre pas indiquée sur mon plan, persuadée d'être à celle à
a deux pas de l'hostel, choisi précisément en raison de sa proximité avec la gare
! Première vraie panique du voyage due a l'effet combiné de la fatigue du voyage et de la flippe de la nuit qui tombe sur une ville inconnue ou, bien entendu... personne ne parle anglais et ne comprend que je leur demande juste de me montrer sur mon plan où on est !Au final, une fille m'embarque, moi et mon gros sac à dos, sur son scout et part dans une traversée sans fin de la ville alors qu'il fait maintenant nuit noire et que je suis persuadée qu'elle ne fait que m'éloigner de mon hostel !!!
Grosse montée de parano alors qu'elle s'arrête r
égulièrement pour envoyer des sms... et en même temps traversée de la ville magique parce que je découvre l'effet féerique des pains de sucre tout illuminés de vert !!! Cela dit la flippe est plus forte que la magie et ça y'est... j'me fais mon film, genre elle me kidnappe pour demander une rançon à ma maman ou pour me voler tout mes sous ! A un moment, je finis par descendre du scout en lui disant qu'il vaut mieux que je prenne un taxi, qu'il faut que j'appelle l'hostel pour qu'ils me gardent mon lit parce qu'il est tard... et alors que je leur demande si il y a deux gares dans la ville, ses abrutis me disent que non non y'a qu'une gare a Guilin ! Du coup moi je psychote encore plus
alors que la fille est adorable et qu'elle insiste pour essayer de me faire comprendre qu'elle sait où c'est, qu'on est sur la route... bref, je remonte en me disant que j'ai peut-être laissé passé ma chance de me sauver ! Et bien entendu au final elle me dépose devant l'hostel, gentil
le comme tout, et j'ai à peine le temps de la remercier qu'elle file sans rien me demander ! Moi j'étais toute retournée. Arrivée a la réception j'oublie mon passeport, je sors de la chambre sans les clés... bref, je culpabilise a mort de lui avoir pr
êter d'aussi vilaines attentions !Enfin, à peine arrivée je rencontre deux slovaques, Linka et Philip, qui m'embarquent avec eux dîner. Super entente, on se raconte nos péripéties mutuelles d'arrivée dans la ville aux deux gares, on part sur le marche de nuit et on se ballade dans la ville pour finalement rentrer à pas d'heure !
C'est drôle mais je n'arrête pas de faire des super rencontres depuis que je suis arrivée à Guilin. Le lendemain j'ai rencontré Ralph, un s
uisse qui est resté assez longtemps à Guilin et qui du coup m'a raconté plein de choses qu'on ne voit à priori pas quand on est un touriste de passage. Et puis hier Pascale, une lyonnaise avec qui on a refait le monde une partie de la nuit... et tout ce petit monde est censé se retrouver a Hong Kong dans quelque jours... ça me rappelle le Myanmar quand on arrêtait pas de se croiser.
Le lendemain,
remise de mes émotions, départ pour la grotte de la flutte du roseau, à 8 km de Guilin... et là c'est un rêve tout éveille : déjà le paysage des pains de sucre en pleine campagne c'est tout de même plus saisissant qu'en ville, même si en ville c'est surprenant, au milieu des rizières c'est d'un tout autre effet... Et puis surtout cette grotte immense, une des plus grandes au monde aime à préciser le Routard.
Je me retrouve en plein Jules Vernes dont j'ai lu p
resque d'une traite les 600 pages du 20 000 lieues sous les mers la vieille dans le train... c'est extraordinaire, un vrai rêve d'enfant ! Tout est illuminé de toutes les couleurs et ça n'en finit pas, chaque pas, c'est un woua d'émerveillement, en tout cas sur moi, ça marche !
Le lendemain, expédition pour le village de Daxu, petit port au bord de la riviè
re Li, tout calme, tout tranquille et là maintenant je suis a Yangshuo, une mecque pour routards, qui m'a donné l'impression de débarquer sur Kaosan road à Bangkok. Mais bon c'est l'éternel dilemme, y'a des touristes parce que c'est particulièrement beau et là où y'a des touristes, y'a les infrastructures qui vont avec.
Malgré tout je m'y sens bien et puis je me suis fait une copine ! Demain je vais partir dans un petit village plus au nord pour remonter un peu la rivière Li en bateau. Je crois que le temps va tourner à la pluie, ça va me rappeler la descent
e du Mékong avec Ben au Laos. Ca peut être très joli aussi sous la pluie et la brume les pains de sucre ! Enfin il ne faudrait pas qu'il pleuve de trop tout de même parce que je compte bien faire une ou deux balades a vélo dans les rizières aussi.
Jeudi soir je pars pour Shenzen en sleeping bus, une nouveauté ! Ce sera mon seul parcours sans train, parce que Yangshuo est un petit
bled sans gare. A l'arrivée à la frontière je devrais normalement retrouver un train pour Hong Kong où je vais passer ma dernière semaine avant de rentrer pour Paris ! Semaine qui va peut-être me ruiner, je ne sais pas, on verra. En tout cas, y'a plein d'îles très tentantes autour de Hong Kong et puis y'a aussi Macao...
Bref, je vous raconterai tout ça
En attendant, je vous laisse avec un extrait d'un conte inuit du "Femmes qui courent avec les loups" de Clarissa Pinkola Estes (merci Sandie de me l'avoir conseillé). Ca fait longtemps que je voulais le partager avec vous, j'ai lu cet ouvrage en Mongolie et c'était tellement approprié à l'endroit, tellement bienfaiteur et ressourçant, comme un talisman, comme ces amulettes que portent les mongols. Tout le livre est magnifique
mais j'ai trouvé cette phrase particulièrement touchante. La voici : " Ici, les paroles gèlent en l'air et l'on doit casser des phrases entières a la sortie des lèvres de celui qui parle et les faire fondre auprès du feu pour savoir ce qu'il a dit " C'est beau non ? Gros bisous à tous. A bientôt. Cecile
égulièrement pour envoyer des sms... et en même temps traversée de la ville magique parce que je découvre l'effet féerique des pains de sucre tout illuminés de vert !!! Cela dit la flippe est plus forte que la magie et ça y'est... j'me fais mon film, genre elle me kidnappe pour demander une rançon à ma maman ou pour me voler tout mes sous ! A un moment, je finis par descendre du scout en lui disant qu'il vaut mieux que je prenne un taxi, qu'il faut que j'appelle l'hostel pour qu'ils me gardent mon lit parce qu'il est tard... et alors que je leur demande si il y a deux gares dans la ville, ses abrutis me disent que non non y'a qu'une gare a Guilin ! Du coup moi je psychote encore plus
alors que la fille est adorable et qu'elle insiste pour essayer de me faire comprendre qu'elle sait où c'est, qu'on est sur la route... bref, je remonte en me disant que j'ai peut-être laissé passé ma chance de me sauver ! Et bien entendu au final elle me dépose devant l'hostel, gentil
le comme tout, et j'ai à peine le temps de la remercier qu'elle file sans rien me demander ! Moi j'étais toute retournée. Arrivée a la réception j'oublie mon passeport, je sors de la chambre sans les clés... bref, je culpabilise a mort de lui avoir pr
êter d'aussi vilaines attentions !Enfin, à peine arrivée je rencontre deux slovaques, Linka et Philip, qui m'embarquent avec eux dîner. Super entente, on se raconte nos péripéties mutuelles d'arrivée dans la ville aux deux gares, on part sur le marche de nuit et on se ballade dans la ville pour finalement rentrer à pas d'heure !C'est drôle mais je n'arrête pas de faire des super rencontres depuis que je suis arrivée à Guilin. Le lendemain j'ai rencontré Ralph, un s
uisse qui est resté assez longtemps à Guilin et qui du coup m'a raconté plein de choses qu'on ne voit à priori pas quand on est un touriste de passage. Et puis hier Pascale, une lyonnaise avec qui on a refait le monde une partie de la nuit... et tout ce petit monde est censé se retrouver a Hong Kong dans quelque jours... ça me rappelle le Myanmar quand on arrêtait pas de se croiser.Le lendemain,
remise de mes émotions, départ pour la grotte de la flutte du roseau, à 8 km de Guilin... et là c'est un rêve tout éveille : déjà le paysage des pains de sucre en pleine campagne c'est tout de même plus saisissant qu'en ville, même si en ville c'est surprenant, au milieu des rizières c'est d'un tout autre effet... Et puis surtout cette grotte immense, une des plus grandes au monde aime à préciser le Routard.Je me retrouve en plein Jules Vernes dont j'ai lu p
resque d'une traite les 600 pages du 20 000 lieues sous les mers la vieille dans le train... c'est extraordinaire, un vrai rêve d'enfant ! Tout est illuminé de toutes les couleurs et ça n'en finit pas, chaque pas, c'est un woua d'émerveillement, en tout cas sur moi, ça marche !Le lendemain, expédition pour le village de Daxu, petit port au bord de la riviè
re Li, tout calme, tout tranquille et là maintenant je suis a Yangshuo, une mecque pour routards, qui m'a donné l'impression de débarquer sur Kaosan road à Bangkok. Mais bon c'est l'éternel dilemme, y'a des touristes parce que c'est particulièrement beau et là où y'a des touristes, y'a les infrastructures qui vont avec.Malgré tout je m'y sens bien et puis je me suis fait une copine ! Demain je vais partir dans un petit village plus au nord pour remonter un peu la rivière Li en bateau. Je crois que le temps va tourner à la pluie, ça va me rappeler la descent
e du Mékong avec Ben au Laos. Ca peut être très joli aussi sous la pluie et la brume les pains de sucre ! Enfin il ne faudrait pas qu'il pleuve de trop tout de même parce que je compte bien faire une ou deux balades a vélo dans les rizières aussi.Jeudi soir je pars pour Shenzen en sleeping bus, une nouveauté ! Ce sera mon seul parcours sans train, parce que Yangshuo est un petit
bled sans gare. A l'arrivée à la frontière je devrais normalement retrouver un train pour Hong Kong où je vais passer ma dernière semaine avant de rentrer pour Paris ! Semaine qui va peut-être me ruiner, je ne sais pas, on verra. En tout cas, y'a plein d'îles très tentantes autour de Hong Kong et puis y'a aussi Macao...Bref, je vous raconterai tout ça
En attendant, je vous laisse avec un extrait d'un conte inuit du "Femmes qui courent avec les loups" de Clarissa Pinkola Estes (merci Sandie de me l'avoir conseillé). Ca fait longtemps que je voulais le partager avec vous, j'ai lu cet ouvrage en Mongolie et c'était tellement approprié à l'endroit, tellement bienfaiteur et ressourçant, comme un talisman, comme ces amulettes que portent les mongols. Tout le livre est magnifique
mais j'ai trouvé cette phrase particulièrement touchante. La voici : " Ici, les paroles gèlent en l'air et l'on doit casser des phrases entières a la sortie des lèvres de celui qui parle et les faire fondre auprès du feu pour savoir ce qu'il a dit " C'est beau non ? Gros bisous à tous. A bientôt. Cecile
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