
C’est mon petit carnet beige qui va me sauver, celui dans lequel j’ai annoté mes impressions de voyage.
Et puis il y a aussi ce que j’avais commencé à écrire durant l’escale à Dubaï : « après avoir arpenté tout l'aéroport, avoir rapidement checker mes mails sur un ordi paresseux et tester tous les parfums du duty free, je commence à m'ennuyer ferme dans la zone de transit : j'écoute en boucle le seul enregistrement sonore que j'ai fait sur mo

En résumé, c’est ça !

En développé, je ne ferai que dire la même chose sans l’enthousiasme et l’urgence du moment.
Ne plus être sur place change tout.
Reste les notes… qui ne sont que des notes, mais qui témoignent de toutes ces petites choses dont je voulais vous parler.
Du sleeping bus pour commencer qui, du Guangxi, m’a emmené à Shenzen, à la frontière avec Hong Kong. Des paysages qui défilent dans la grande baie vitrée alors qu’on est allongé dans le sens de la marche… pas vraiment du camping-car… beaucoup plus spectaculaire.
De cette fameuse frontière à Shenzen, où tout le monde se demande si l’on est arrivé quand le bus coupe le moteur en plein centre ville et que l’on comprend que la frontière… c’est le centre commercial ! Après les formalités de douanes… à nouveau le train. Traversée des nouveaux territoires prése

La gare d’arrivée est souterraine. Sans être encore sortie dans la rue, je perçois que tout est très différent, très neuf, très occidentalisé : les rames, les vêtements des gens, les gens eux-mêmes...
Puis la quête de Chunking Mansion, la mythique adresse Hongkongaise pour voyageurs fauchés, celle-là même dont Wong Kar Wai, qui y vécu un temps en période de v

Chunking, une façade digne d’un film d’horreur ! L'hallu ! Sur l’avenue principale de Kowloon où Dior, Fendi, Burbuerrys et autres boutiques chics se succèdent, un immeuble de 16 étages où indiens, blacks et migrants de toutes provenances louent des chambres au mois. Au rez-de-chaussée, on fait la queue aux pieds des multiples cages d'ascenseurs où l’on est avisé, non pas qu‘ « in case of fire » mais que « when there is a fire » il faut prendre les escaliers ! On s’en serait douté ! Bref, pas très rassurant…
Les parties commun

Le dortoir donne sur Nathan Road, mon lit est sous de grandes fenêtres qui s’étirent sur tout un pan de mur. La vue

Je sors sous une pluie battante et un ciel noir extrêmement menaçant. Ma tendance naturelle à l'exagération me fait prendre ces cieux peu cléments pour un typhon… bien sûr il n’en n’est rien, c’est juste un gros or

Je cours me réfugier à l'office du tourisme, une vraie mine d'informations pratiques et de propositions d’activités gratuites en tout genre : accès aux musées des beaux arts et au musée d’histoire où de grandioses reconstitutions à échelle 1 permettent d’apprécier l’histoire de la ville, leçons de taï chi et de feng shui, cérémonies du thé, croisières en jonque, promenade archi, initiation à l'opéra cantonais… Quand j'en sors il fait nuit, la baie est illuminée... immédiatement, j'adore ! J’adore absolument tout : l'air marin, la courbe du rivage, la skyline de Central (la city de Hong Kong), la cime du Victoria Peak perdue dans la brume, les vas et viens des ferries centenaires qui sillonnent la baie, la

Après la pluie... il fait bon. Ce répit climatique sera de courte durée, le mercure descend rarement en dessous des 35 degré pour un taux d'humidité dépassant allègrement les 80% ! Dans le frais, je me ballade sur les rivages de Kowloon, je n’en reviens pas de voir autant de blancs, d’entendre parler anglais, les gens sont d’une élégance presque excessive, la ville scintille…
Le lendemain, je m’incruste sur une promenade urbaine menée par Franky, un jeune architecte chinois très drôle qui nous ballade dans un Central bruyant et étouffant pendant 3 heures. On grimpe au 43ème éta

Central est un mixe entre tours, ville chinoise et quartiers branchouilles

Parfois, les grattes ciel d'habitation ont une toute petite emprise au sol. Très hauts, très fins, ces buildings qui reposent s

Le lendemain, je pars pour ma première expédition balnéaire. A peine montée dans le bus, je rencontre deux marines de Hawaï en escale à Hong Kong ! Shek O, première plage de l’archipel que je découvre, est une belle surprise. Elle est située au sud de l'île de Hong K

Le soir, avant de regagner Kowloon, je pars faire un tour du côté des ports de Wan Chai et de Causeway Bay pour voir les jonques et les sampans.
Je traverse Hong Kong avec les souvenirs de Shanghai en têtes. C’est difficile de ne pas comparer les deu


Hong Kong... encore une ville pas comme les autres ! Apres Berlin, Varsovie, St Petersbourg, Moscou, Pékin, Shanghai... une autre ville à l'histoire forte.
Mon guide m’apprend que "le port aux parfums" est en fait un archipel de 260 îles, de 8 millions d'habitants, pour une densité de 6870 habitants au km2 (contre 107 en France !). Hong Kong, de loin l’une des villes les plus denses au monde aujourd’hui, n’est au XIXème siècle qu’un rocher dont les britanniques obtiennent un bail de 99 ans lors du traité de Nankin suite à la Guerre de l'Opium.

Depuis 1997, c'est une "région administrative spéciale" de la Chine bénéficiant de son propre gouvernement, de sa propre monnaie et de sa propre presse.
Hong Kong me rappelle New York, d’ailleurs une partie de la ville se trouve sur une île, l’autre sur le continent, un peu comme Manhattan. A Hong Kong je retrouve l’énergie que j’avais découvert à New York : envie et curiosité m’entraînent dans de très longues journées… car, en plus d’une ville hyper moderne très très axée sur le business et le co

Les journées du coup sont toutes bizarres parce que je loge au coeur de la ville, dans un quartier effervescent et, en même temps, tous les jours, je prends un bateau pour aller à la plage sur une île !
Je me sens en vacances… plus vraiment en voyage… la plage ça change les perspectives…

Chaque jour… une découverte : randos sur l’île de Lamma, monastère bouddhiste et statue géante sur l’île de Lantau (le plus grand bouddha assis en extérieur d'Asie d

Chaque soir… le retour vers Central est impressionnant. Après avoir passé la journée en pleine nature, le ferry me ramène en moins d’une heure vers la féerie électrique de la City. Une fois, à la nuit tombée, les éclairs d’un orage qui approchait vinrent se superposer sur la baie aux lumières de Disneyland Hong Kong… grandiose
De retour à Kowloon

Et puis vient le jour de l’excursion à Macao…

Depuis 1999, Macao est, comme Hong Kong, "une région administrative spéciale" de la Chine bénéficiant de son propre gouvernement, de sa propre monnaie et de sa propre presse. Cela dit, son histoire est bien différente puisque Macao est un cadeau fait au XVIème siècle par l'Empereur Chinois aux Portugais pour les remercier d'avoir débarrasser la mer de Chine de ses pirates ! Elle n'est devenue officiellement colonie portugaise qu'au XIXème et est toujours restée dans un vide juridique très étrange sans qu'aucun traité, ni aucun statut international ne la reconnaisse… Le Routard m’apprend que Macao n’a jamais eu les ambitions de sa voisine britannique. Le Portugal n’y voit qu'une base

Cette histoire marque la ville d’un curieux mélange d’églises baroques et de casinos.
En descendant du bateau, j’erre dans un parc d’attraction hideux, caprice d’un millionnaire qui voulait voir se côtoyer le Colisée, la Cité interdite et un volcan en éruption ! Après cette orgie kitsch, je me réfugie dans le bâtiment flambant neuf du musée des beaux-arts où je découvre une exposition de gravures panoramiques de la Chine du XIXème siècle

Je déambule deux heures en périphérie, inspirée par l’expo Rambling des photographes en résidence du musée d’art. Enfin… j’attaque le centre historique classé patrimoine mondial à l’Unesco.


Je n’ai qu’une envie, trouver refuge sur une plage déserte, celle où j’avais projeté de passer ma dernière semaine. A 45mn de bus, je plonge dans une eau calme et le soir je m’offre des sardines grillées dans un charmant village avant de regagner le terminal des ferries pour un retour nocturne sur Hong Kong avec l’appréhension de me retrouver bloquée à Central pour la nuit… au final j’attraperai le dernier métro pour Kowloon de justesse.
Le lendemain de mon retour à Hong Kong, je passe au quartier des antiquaires, au marché aux puces et puis aussi dans le plus vieux temple chinois de la colonie (il date de 1848), pour un petit rituel superstitieux

Le tout dernier soir, à la nuit tombée, je monte dire au revoir à la ville du haut du Victoria Peak. De retour à l’hostel, alors que j’avais déjà retrouvé Pascale, ma copine de Yangshuo, je rencontre deux irlandais avec qui je papote jusque tard dans la nuit… je dors tout juste 3 heures avant le départ pour l’aéroport.
Arrivée dans la toute neuve aérogare de Foster, je tombe sur mes potes slovaques… endormis.
Dans l’avion d’Emirates, je me fais une orgie de films sur mon petit é

L’avion survole le Pakistan, Karachi… je n’ai jamais rien vu de semblable. Bien que je ne sois qu’à moitié rassurée par le plan de vol qui poursuit sa route vers l’Iran, je suis subjuguée par les paysages arides de sols plissés, de reliefs surprenant dessinant des arabesques spectaculaires. L’avion me semble voler très bas tant l’on distingue les

Mon tiers de tour du monde s’achève et avec lui la lecture de mon tout dernier livre, La moustache d'Emmanuel Carrère, dont l’adaptation cinématographique, avec ses incessantes scènes d’allers et venues en ferries entre Kowloon et Central, a contribué à rendre tangible ce rêve asiatique… extraits :

« A l’extrémité de Nathan road, une grande place ouvrait sur la baie, de l’autre côté de laquelle s’étendait un miroitant chaos de gratte-ciel étagés au flanc d’une montagne dont le sommet se perdait dans la brume nocturne. Se rappelant des photos vues dans des magazines, il pensa que cette cité spectaculaire était Hong Kong »
« Il ne pouvait sous-estimer la vitalité déréglée de son esprit, ignorer que ce qu’il pensait à cet instant, il ne le penserait plus dans deux jours, ou deux heures. […] Le ferry lui plaisait, lui avait plu d’emblée parce qu’il offrait un cadre à ses hésitations pendulaires, parce qu’il suffisait d’avoir assez de pièces pour suivre le mouvement, hésiter, se rebeller, mais sans agir pour autant. Car une fois choisie la seule action raisonnable, savoir


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